mardi 15 mai 2007

DSK : L'éléphant dans une Tour d'Ivoire

DSK fait partie de ces hommes politiques pour qui j'ai toujours eu une forme de respect . Un homme qui montrait qu'on pouvait être au PS et être réaliste ("ancré dans le réel" comme il aime à le rappeler en ce moment. )
Qu'on pouvait :
- Porter des idées et des valeurs de "gauche" et bien comprendre l'Economie de Marché , sans exagérations, ni fantasmes.
- Avoir fait HEC et continuer à chanter l'Internationale à la fleur de l'âge.
- Etre né à Neuilly et devenir maire de Sarcelles, .etc ..

Bref une synthèse aussi atypique que généreuse et courageuse qui n'a malheureusement pas donné un parcours politique empreint d'audace et de courage.

l'éléphant DSK a préféré le confort de la tour d'ivoire "PS " aux chemins de traverse. Conserver les privilèges d'homme de Grand Parti, plutôt que de se risquer à ouvrir de nouvelles voies politiques.
Privilégier "les petits arrangements entre apparatchiks " plutot que de prendre le risque de dialoguer avec des gens au parcours différent*. Et c'est d'ailleurs sur ce prétexte qu'il s'est refusé à toute ouverture avec Bayrou, avant le 1er tour . C'est pourtant dans la synthèse de femmes, d'hommes aux parcours différents qu'on donnait ses chances à une véritable nouvelle donne politique . Mais l'éléphant a la reconnaissance du ventre. En restant dans les rangs, il s'assure un siège ou un fauteuil. Alors que Bayrou courrait ( et court encore ) le risque de tout perdre en se détachant des grandes familles politiques. ça aurait été un comble qu'un éléphant comme DSK prenne le risque de devenir une souris. Babar n'est pas Mickey

Quand Bayrou tentait de faire bouger les lignes, DSK se réfugiait dans le rôle du bon soldat en défendant mordicus le PS et la Candidate PS. La loyauté au Parti avant la loyauté aux idées et à la France.

Si bien qu'aujourd'hui, les barissements à répétition de DSK résonnent comme les caprices d'un éléphant désireux de devenir le roi Babar dans la Tour d'ivoire. Il ne prend pas de nouveau chemin, il dit juste qu'il a de meilleures recettes pour faire tourner la boutique. Il sonne la charge contre les autres Hollande, Fabius, Royal, pour mieux les mettre à l'écart et se retrouver seul maître dans la tour d'ivoire.

DSK ne propose pas de changer la façon de faire de la politique en France, non, il propose juste de changer l'enseigne d'un vieil appareil politique, avec de nouveaux slogans et éventuellement des nouveaux logos, histoire de mieux appater le chaland.

A HEC ça s 'appelle du Marketing , au PS de la Politique. De là à parler de Marketing politique...


* Pour le souvenir - extrait du Nouvel Obs 19/04/2007 :

"Surtout, DSK a repoussé les appels du pied du candidat UDF. "Je n'ai aucun contact avec François Bayrou et je ne souhaite pas en avoir. C'est flatteur et gentil de sa part, une fois, de considérer qu'il me trouve quelques qualités. Ça devient un peu ridicule à répétition", a-t-il grincé. "Si je pouvais par votre voix lui transmettre l'idée de faire campagne sur ses propositions plutôt que sur les individus qui soutiennent Ségolène Royal, ça me réjouirait"."

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dominique Strauss-Kahn et Israël

Au cours du troisième et dernier débat pour l’investiture socialiste ( mardi 7 novembre 2006) consacré aux questions internationales, Dominique Strauss -Kahn a tenté d’avoir une position équilibrée au Proche-Orient en plaidant pour le droit à la sécurité de l’Etat d’Israël et pour un État palestinien « économiquement et humainement viable ».

Cette neutralité que Dominique Strauss-Kahn s’est employé à afficher, n’ a pas toujours été la sienne, comme en témoigne ses propos stupéfiants tenus dans la revue Passages en 1991. Nous publions ci-dessous un extrait parfaitement claire qui se passe de tout commentaire.

Précisons toutefois que pour des propos totalement anodins, certains français « issus de l’immigration » selon l’expression qui leur est spécifiquement consacrée pour les désigner, sont sommés « d’aimer la France » ou « de la quitter », quand ils ne sont pas régulièrement soupçonnés de faire allégeance à des puissances occultes ou à des États étrangers en vue d’infiltrer la République. Et dire également que certains persistent à accuser ces mêmes populations « issues de l’immigration » de communautarisme, ou de vouloir importer en France le conflit du Proche-Orient.

Passages N° 35 - Février/Mars 1991

Extrait - Question d’Emile Malet : Juif en France ?

Réponse de Dominique Strauss-Kahn : Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc c’est vrai en France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. Tout le monde ne pense pas la même chose dans la Communauté juive, mais je crois que c’est nécessaire. Car, on ne peut pas à la fois se plaindre qu’un pays comme la France, par exemple, ait dans le passé et peut-être encore aujourd’hui, une politique par trop pro-arabe et ne pas essayer de l’infléchir par des individus qui pensent différemment en leur permettant de prendre le plus grand nombre de responsabilités. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël.